A OSTRICOURT, LA MUNICIPALITE SE PLAINT DE MANQUER DE SUBVENTIONS POUR LA VIDEOSURVEILLANCE AFIN DE FAIRE OUBLIER SES PROPRES ERREMENTS
Bien qu’usée jusqu’à la corde, la technique de la municipalité d’Ostricourt est toujours la même. Si l’on n’a pas réalisé les projets les plus variés, c’est la faute des autres qui n’ont pas versé les subventions. Même si ces subventkions n’étaient pas dues. Ou même si les montants de subventions imaginaires excédaient de très loin ce qu’il était raisonnable d’espérer.
En mon absence forcée ce vendredi 26 février, la sauce a été réchauffée et le plat resservi aux adeptes de la malbouffe municipale. Mais si j’étais absent lors de ce conseil municipal, je reste attentif aux problèmes de la commune et j’ai une excellente mémoire.
Car il faut tout de même rappeler la vérité des faits. Ces faits, quels sont-ils ?
Ils sont d’abord que l’idée d’installer un système de vidéoprotection à Ostricourt ne vient pas de la municipalité. Cette idée a d’abord été proposée par l’association d’opposition municipale UNAVOST, dont j’étais alors le président. Sans surprise, cette proposition a alors été repoussée avec dédain par le maire de l’époque qui déclarait à la Voix du Nord le 3 juin 2010 : « Toutes les caméras du monde n’y changeront rien [à la délinquance, ndla] ».
Mais comme à son habitude, la municipalité « socialiste » a procédé en trois temps : Elle a d’abord repoussé la proposition constructive de l’opposition. Elle s’est ensuite accaparé cette proposition pour la reprendre à son compte sans en citer l’origine. Elle a enfin accouché d’une souris car si elle a pu retenir l’idée, elle a été incapable de la mettre en œuvre faute de l’avoir correctement conçue.
Voilà donc aujourd’hui que le projet municipal est enlisé, et que la municipalité ressort la vieille rengaine des financements qui font défaut. Pour se tourner à présent vers la Région.
Il importe ici de rappeler qu’il fut un temps où l’Etat finançait la vidéosurveillance dans de larges proportions. Mais la municipalité n’a pas agi, les années ont passé, les conditions ont changé et Ostricourt a raté le train.
On envisage donc maintenant de réclamer une subvention régionale. Mais les choses ne sont peut-être pas si simples.
D’abord, il importe d’avoir à l’esprit que la loi NOTRe a supprimé la clause générale de compétence, ce qui limite le pouvoir de financement de la Région à son domaine propre ou à des opérations ayant fait l’objet d’une contractualisation.
Ensuite, il semble que seul le contrat de ville puisse répondre – sous toutes réserves – aux conditions sous lesquelles la Région pourrait éventuellement considérer le subventionnement de la vidéoprotection à Ostricourt. Mais les priorités de la Région dans le cadre du contrat de ville portent sur le développement économique territorial à travers la TRI, sur l’emploi des jeunes, et sur l’émancipation des individus et leur capacité d’intégration dans la société. On est loin de la vidéoprotection qui, dans le cadre du contrat de ville, relève d’abord de la commune et de l’Etat représenté par la Gendarmerie. Il n’y a donc rien d’évident à ce qu'une subvention soit accordée.
Surtout, il est clair que la Région n’a pas vocation à financer un projet mal conçu sous prétexte que les subventions allouées à Ostricourt ne correspondent pas aux rêves de la municipalité. Je rappelle pour mémoire que le programme de Xavier Bertrand en matière de sécurité consistait à installer la vidéosurveillance dans les transports les trains et les gares et les lycées, à expérimenter un service républicain pour les jeunes, à étendre le TERGV pour les trajets dans la Région à la Picardie, et à équiper en connexion wifi les trains régionaux. Le financement de la vidéosurveillance dans les communes n’était pas prévu.
On voit que si j’étais absent à une réunion de conseil municipal, je connais néanmoins très bien les affaires communales et régionales. Ce qui, vu le compte-rendu des débats paru dans l'édition locale de la Voix du Nord, ne semble pas être le cas de tout le monde à Ostricourt.
André Murawski - 29 février 2016
Conseiller régional (FN/RBM) Nord Pas-de-Calais Picardie
Conseiller municipal d’Ostricourt
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